Il est tôt, trop tôt.. Après une soirée bien arrosée à la Gintoneria, ce fameux bar de Rosario qui ne sert que du gin tonic, il est bien difficile de se lever. Mais c'est le moment de partir, mon bus arrive dans une heure, le terminal n'est pas à côté et il pleut des cordes.. Je suis complètement trempé, fatigué, j'ai faim et la journée viens à peine de commencer. J'arrive au terminal, j'ai un peu d'avance, je vais pouvoir manger ma factura (pâtisserie) achetée sur la route. C'est bon ces petites choses, j'aurais dû en prendre deux. Le bus arrive à l'heure! L'avantage d'avoir un petit sac, c'est que je n'ai pas besoin de faire la queue pour la soute et peux directement monter dans le colectivo. Celui-ci est en route depuis une bonne heure et je lutte pour ne pas dormir, car je m'arrête à mi-chemin et je n'ai pas envie de me retrouver je ne sais trop où. Surtout que les terminaux de bus se ressemblent tous et ont la facheuse tendance à ne pas indiquer le nom de la ville qu'ils desservent..
Une heure plus tard, me voici dans la charmante petite ville de Leones, il fait beau, je vais pouvoir me sécher (youpi!). Je parcours rapidement le village, et très vite je me heurte à un problème : il n'y à que deux hotels, dont un fermé et l'autre complet. Tant pis, je vais mendier un logement auprès des habitants. Mais ici, c'est la campagne et les gens n'ont pas pour habitude d'héberger un inconnu surtout un étranger. Après plusieurs de heures de recherche en vain et un contrôle de police, je décide de reprendre le bus pour une autre ville.
40 km plus loin, me voici donc à Bell Ville : 35 000 habitants soit plus du double de Leones. Je fais route vers le bourg, en chemin je fais connaissance avec un habitant passionné de voyage qui me voyant accablé par le soleil, à eu pitié de moi et s'empresse de m'offrir une boisson fraîche! Après tout une petite pause ne fait jamais de mal. Il me fait également un plan de la ville avec tous les hotels et les auberges, et cerise sur le gâteau il me dit qu'il doit aller faire des courses dans le centre et qu'il peut me déposer! Une fois sur place, je commence la tournée des hébergements et comme pour Leones soit c'est complet ou complètement hors de prix, et pour couronner le tout il se remet à pleuvoir! Il est déjà 11h du soir, je suis complètement trempé, fatigué, j'ai faim et la journée va bientôt se terminer.. Je décide de m'arrêter dans une boulangerie pour manger un morceau, quitte à dormir dans la calle autant avoir le ventre plein! Je suis accueilli par Oriana qui, comme tout les habitants, est étonnée de voir un touriste venir de son plein gré se perdre ici. Je lui explique ma situation et elle décide d'appeler une de ces amies qui pourrait peut-être m'heberger. Ainsi commence le défilé, Oriana appelle Abril, Abril appelle Gabriel, Gabriel appelle Pedro etc.. Finalement j'ai fini par boire une bière dans chaque maison et dormir chez le dernier maillon de la chaîne.. (Merci à lui!).
C'est déjà le lendemain et je suis bien déterminé à trouver un logement pour les prochains jours, je retourne dans le centre-ville voir auprès des hotels si une chambre ne se serait pas libérée entre-temps (on ne sait jamais). Sur le chemin, le coutumier contrôle de la policia ! Heureusement, elles sont mignonnes, je dis ça car pour l'instant je me suis toujours fait contrôler par des femmes! (Elles doivent être plus curieuses que les hommes..) Bon je retourne à mes recherches et après plusieurs échecs, un hotel me propose enfin une chambre à un prix convenable (comme je souhaite y rester deux semaines, j'ai pu négocier). Ouf!
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